Né le 23 février 1915 à Alger, Mohamed
TEMAM est considéré comme l’un des artistes plasticiens
les plus marquants d’Algérie ainsi qu’un des très rares
à avoir maîtrisé aussi bien les modes d’expression
traditionnels, et notamment la miniature et l’enluminure, que la
peinture de chevalet qu’il pratiquait en tant que portraitiste ou
paysagiste. Il fut également un très bon violoniste.
Mais c'est surtout en qualité de miniaturiste et
enlumineur qu’il établit sa notoriété.
Dès l’âge de treize ans, alors qu’il poursuit
sa scolarité à Alger, il entre à l’Ecole d’art de
la rue des Consuls. Remarqué par son talent, il obtient en 1936
une bourse à I’Ecole Supérieure des Arts
Décoratifs de Paris.
Il passe dans cette ville et en Europe près de trente
années. On le retrouve ainsi à la Manufacture de
Sèvres où il orne les pièces des services
officiels. En 1937, profitant d’un passage à Alger, il organise
sa première exposition.
Durant son long séjour parisien il écoute
régulièrement les orchestres maghrébins dans
lesquels il joue aussi souvent.
A ces belles
années succède une période noire. La
deuxième guerre mondiale éclate et il est prisonnier de
1939 à 1943.
A sa libération,
comme pour rattraper le temps perdu, il se manifeste à travers
de nombreuses expositions.
En 1963,
l’indépendance recouvrée, il rentre définitivement
en Algérie où il devient Conservateur du
Musée national des Antiquités à Alger, fonction
qu’il assurera jusqu’à sa mort. En parallèle, il
enseigne à l’Ecole Nationale des Beaux-arts d’Alger et il
continue bien sûr à produire miniatures, enluminures,
calligraphies, toiles de peinture, maquettes de timbres et de billets
de banque, etc...
Il s’éteint le 15
juillet 1988.